« Vivre », votre droit
Cherchez dans tous les manuels, interrogez-les tous les spécialistes en la matière ; ils vous le diront : Les droits de l’Homme se basent sur le caractère sacré de l’Homme. Selon cette notion, tout être humain possède des droits universels, inaliénables et inhérents à sa personne, quel que soit le droit en vigueur dans l’Etat où il se trouve, quelles que soient les coutumes au niveau local, liées à l’ethnie, à la nationalité ou à la religion.
Le champ des droits de l’Homme est vaste et il existe une multitude de droits. Par exemple le droit à la liberté, droit à l’égalité devant la loi, droit de circuler librement, droit à la nationalité, droit à liberté d’association, droit à un niveau de vie suffisant, droit au travail, etc.…Et tous ces droits doivent être respectés par l’Etat qui est examiné par ses paires a travers les mécanismes de protection des droits de l’homme.
Nous parlerons essentiellement, dans cet article du droit à la vie. Consacré par les principaux instruments des droits de l’Homme. Il est transposé en droit interne dans la constitution togolaise. L’Etat a donc l’obligation de le protéger d’une manière ou d’une autre. Qu’est-ce que c’est que le droit à la vie ? Quelles sont les avancées enregistrées ? Et les défis qui restent à relever ?
Comment le comprendre ?
Le droit à la vie est un droit essentiel pour tous les êtres humains, c’est Le droit d’avoir sa vie protégée dès sa naissance. Mais ce droit représente au-delà de ses approches de définition, le droit à ne pas être tué. C’est donc l’interdiction formelle de causer intentionnellement la mort d’une personne. Il est le fondement des autres droits. Sans la vie, il n’est pas possible de jouir des autres droits de l’homme. S’il n’y a pas de vie, les autres droits fondamentaux n’ont plus de raison d’exister. Comme le disait si bien Victor HUGO, « L’inviolabilité de la vie humaine est le droit des droits ».
Le droit d’un homme à sa propre vie. Le droit à la vie signifie le droit de s’engager dans la liberté de prendre toutes les actions requises par la nature d’un être rationnel pour la conservation, le développement, l’accomplissement et la jouissance de sa propre vie. Telle est la signification du droit à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur.[1]
Les efforts fournis par l’Etat Togolais
Etant donné que c’est un droit visant à la protection de l’intégrité physique et morale de la personne humaine, de fait qu’il concourt au respect de la dignité humaine, l’Etat a le devoir de protéger la vie de chacun en évitant les atteintes à ce droit qu’elles soient du fait des pouvoirs publics ou d’autres individus.
Le Togo en 2011, était devant le comité des droits de l’Homme de l’ONU ; en 2012 au Comité Contre la Torture (CAT) et en 2016 à l’Examen périodique Universel (EPU). Après avoir été examiné par ces mécanismes, le Togo a reçu des recommandations lui demandant de promouvoir entre autres le droit à la vie.
Ainsi, il a été félicité par le CDH en 2011 pour avoir accepté de ratifier le second protocole facultatif relatif à la peine de mort en le matérialisant par l’adoption le 23 juin 2009, de la loi abolissant la peine de mort.
Par ailleurs, concernant la vindicte populaire, l’Etat a pris des mesures conséquentes qui ont contribué à réduire sensiblement les cas de vindicte populaire dans le pays. Des unités d’enquête de la ^police et de la gendarmerie ont fait un travail tel que dans la plupart des cas qui ont été rapportés, les principaux meneurs ont été interpellés et déférés devant la justice.
L’Etat togolais a aussi mis en place des opérations araignée et entonnoirs pour une sécurité dans les villes et pour déstabiliser les bandits.
Les défis
Malgré les efforts fournis par l’Etat, les défis restent à relever pour continuer par garantir le droit à la vie au peuple togolais. On note principalement trois grands défis qui se retrouvent dans le cadre des manifestations publiques, des milieux carcéraux, et de la vindicte populaire.
Notons que depuis le 19 Aout 2017, le Togo a connu une série de manifestations publiques. Ces manifestations ont entre autres eu comme conséquences plusieurs morts. Ce serait judicieux de mettre en place un mécanisme pour qu’on n’enregistre plus de décès lors de ces manifestations.
S’agissant des détenus de la prison civile de Lomé, la surpopulation étant un problème majeur ne permet pas aux détenus de jouir de ce droit qui est le leur. Il est important de noter qu’en plus de ce problème, il ya la mal bouffe et les problèmes de santé auxquels il reste à trouver de solution étant donné que la non prise en compte de ces problèmes aura comme conséquence, la non jouissance du droit à la vie.
L’Etat doit malgré les mesures déjà prises pour éradiquer la vindicte populaire, prendre des mesures pour prévenir la vindicte populaire mettre en place un système pour poursuivre et sanctionner les auteurs de la vindicte populaire car il reste dans nos contrées un sujet d’actualité ou tout le monde se juge capable de rendre justice lui-même en ôtant la vie à d’autres personnes.
[1] (Ayn Rand, La vertu d’égoïsme).