« La violence est-elle toujours la solution ? » Le Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH), ensemble avec les acteurs sociaux et la population de Kpalimé, ont bien voulu essayer de trouver des propositions de réponses à cette question qui fait souvent office de discorde au sein de la société. Ceci, au cours de la seconde étape du programme « Peace Tour » tenu 10 septembre à Kpalimé.

A travers un débat riche entre autorités locales, acteurs de la société civile et la population locale, la soif d’un cadre d’échanges sur les débats portant sur les thématiques favorisant la cohésion sociale était palpable. L’absence de tel cadre ne faisait que nourrir les préjugés des uns sur les autres.

Pour Godwin ETSE, directeur exécutif du CDFDH, le dialogue social et interculturel est un puissant outil de prévention et de lutte contre les crises et les conflits. « Notre ambition est de recueillir une diversité d’opinions sur ces thématiques sensibles qui sont souvent sources de conflits et de dégradation du tissu social. Cette tournée de la paix servira donc à réconcilier les points de vue et amener les citoyens à faire du dialogue un moyen de préservation de la cohésion sociale » a-t-il expliqué.

Au cours de cette rencontre, deux courants d’idées se sont confrontées. Si les uns estiment que la violence était le seul moyen pour l’autorité de restaurer son pouvoir après les manifestations publiques, seuls des échanges sincères et francs entre gouvernants et citoyens peuvent permettre d’éviter des crises pensent d’autres.

Au total 53 acteurs dont 40% sont des femmes venant de 20 organisations travaillant sur diverses thématiques dont entre autres paix et sécurité, prévention des conflits, engagements citoyen, promotion et protection des droits de l’Homme, droits des couches vulnérables ; les représentants des partis politiques, les chefferies traditionnelles, les comités de développement du quartier et les jeunes ont adhéré l’initiative.

A en croire Paul Etsè AFFALA, Point focal PBF au CDFDH, la satisfaction est au rendez-vous. « L’on note une adhésion massive des participants à l’initiative ainsi que la mise en route d’un cadre d’échanges et de dialogues entre les différents courants dans la localité » se défend-il. Allant dans le même sens que M. AFFALA, les propos de Tchalla DOGO, secrétaire général de la mairie de Kloto 1 témoigne. « Sans la paix et la cohésion sociale, aucun développement n’est possible. Il est donc important de s’assurer que les fondements soient bien posés ».

Faut il le rappeler, le « TOGO PEACE TOUR » est un programme initié par le CDFDH soutenu financièrement par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Il a été lancé officiellement le 18 Juillet à Kara. La prochaine étape est prévue sur le 12 septembre à Atakpamé.