Togo : L’espace civique à l’épreuve des prochaines élections
La période post électoral est souvent sujette à des troubles. Cela entraine parfois des abus et violations des droits humains. L’année électorale 2023, laisse déjà place aux réflexions des défenseurs des droits humains (DDH). C’est le cas du Centre de Documentation et de formation sur les droits de l’Homme (CDFDH) à travers son analyse sur la thématique « L’espace civique à l’épreuve des prochaines échéances électorales au Togo ».
Le droit de prendre part à la conduite des affaires publiques est un droit de l’Homme à part entière, en particulier à travers les élections. Il est garanti et consacré par la DUDH et d’autres texte notamment le PIDCP[1] en son article 25. De ce fait, le respect d’un panel de droits et libertés conditionne la tenue d’élections libres et honnêtes.
Au rang de ces droits et libertés figurent, les libertés contenues dans l’espace civique. Il s’agit de la liberté d’expression, d’opinion, d’information, de réunion, d’association. En effet, il joue un rôle primordial dans la gouvernance démo
cratique, l’état de droit, l’intégration sociale et le développement économique, ainsi que dans la promotion de tous les droits de l’homme.
Des points d’inquiétudes à lever
Au Togo, des préoccupations liées à la restriction de l’espace civique marquent les dernières années. Plusieurs restrictions en pratique et à travers les lois, qui réduisent considérablement la possibilité pour les citoyens et les acteurs sociopolitiques de participer à la vie publique.
Quelques points d’inquiétudes demeurent pendant que le Togo s’apprête à organiser de nouvelles élections (régionales et législatives) pour le compte de cette année. C’est sur cette base que les DDH rappellent les ingrédients essentiels pour des élections paisibles. Il s’agit notamment du rôle de « sentinelle » des organisations de la société civile. Mais aussi la nécessité de respecter les règles et normes internationales pertinentes relatives aux droits de l’homme. Sans oublier, l’ouverture de l’espace civique pour participation effective des citoyens aux affaires publiques.
Plus concrêtement, il s’agit d’adopter la loi sur la liberté d’association en incluant les organisations de la société. Ou encore, dépénaliser « la publication de fausses nouvelles » et « de cris et chants séditieux dans les lieux publics ». Mieux encore, limiter la sanction à des amendes.
Retrouvez l’intégralité de l’analyse du CDFDH à travers l’intervention de M. Paul AFFALA, chargé de programmes sur les antennes de Nana FM.
[1] Le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques