Togo: Le CDFDH et le CCPR Centre opérationnalisent un mécanisme d’évaluation de la mise en œuvre des recommandations de l’EPU et des organes des traités
Où en sont les autorités togolaises dans la mise en œuvre des recommandations formulées à leur endroit, en matière de droits de l’Homme, par les Nations Unies dans le double cadre de l’Examen Périodique Universel et les organes des traités ? Comment faire en sorte que la société civile togolaise s’organise au mieux pour assurer un suivi efficace desdites recommandations, surtout celles relatives aux droits civiles et politiques. Telles sont les deux questions autour desquelles s’est tenue le vendredi 09 février 2018 à l’Hôtel Eda Oba de Lomé, une table ronde. Organisée par le CDFDH et le CCPR Centre en partenariat avec des organisations non gouvernementales togolaises notamment la Commission Episcopale Justice et Paix (CEJP), la Clinique d’Expertise Juridique et Sociale (CEJUS), Alternative Leadership Group (ALG).
Cette table ronde, qui a bénéficié de l’appui financier de l’ambassade de Suisse au Togo, avec résidence à Accra a connu la participation de près de 53 acteurs intéressés par les droits de l’Homme. Elle a offert le cadre pour poser les bases de la mise sur pied du Panel d’expert WATCH, un Mécanisme indépendant de la société civile composé de personnes ressources chargées de suivre et évaluer régulièrement la mise en œuvre des recommandations dans le pays. L’objectif était de faire naitre une plateforme où un certain nombre de personnalités diversifiées et reconnues pour leur professionnalisme et leur crédibilité sortira régulièrement des évaluations sur la base de la grille utilisée par le CCPR Centre pour les évaluations envoyées au Comité des droits de l’Homme et basée sur la numérotation en A, B, C, D, E.
Cette initiative apprécié par le gouvernement représenté par la Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Justice et des Relations avec les Institutions de la République, chargée des Droits de l’Homme , a été également salué par le Coordonnateur du bureau Afrique du CCPR Centre, qui, selon ses propos, « permettra au gouvernement et aux OSC de faire le point sur les avancées en matière de la mise en œuvre des recommandations relatives aux droits civils et politiques formulées à l’Etat togolais aux précédents examens des mécanismes des droits de l’Homme de l’ONU ».