Rose DEGBOE : « La prévention de l’extrémisme passe par la protection des droits de l’Homme »
La gente féminine s’affirme de plus en plus dans un monde où l’influence des femmes était quasi inexistante. Elles s’engagent, en faveur des bonnes causes, pour une société juste et équitable où l’égalité des sexes et le respect des droits de l’Homme deviennent effectifs. Une cause que défend Rose DEGBOE qui en en a fait un cheval de bataille et pour laquelle elle s’est engagée au Centre de Documentation et Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH).
Soucieuse des questions de paix, de justice sociale et de droits de l’Homme, Rose DEGBOE ne lésine pas sur les moyens en ce qui concerne son engagement dans le domaine des droits de l’Homme. Sa détermination lui a valu des responsabilités au sein du CDFDH notamment, l’accompagnement des femmes défenseures des droits de l’Homme et l’implication dans le suivi des acteurs des droits de l’Homme.
Elle reste convaincue que le fait d’être une femme ne doit, en aucun cas, constituer un frein à l’atteinte de ses objectifs. Pour elle, « la gestion de tous ces dossiers nécessite des sacrifices et une bonne planification ; ce n’est pas acquis d’avance mais avec de l’abnégation, on s’améliore au fil des années ».
Son engagement et son implication, dans les actions d’éducation et de défense des droits de l’Homme, a permis à cette juriste de formation de participer du 25 au 28 mars 2019 à la formation des formateurs du projet dialogue inter religieux sur l’extrémisme violent (iDove). Organisée, à Dakar, par la Direction des citoyens et de la diaspora de l’Union africaine (CIDO-AU) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), ce projet a consisté à développer des approches novatrices dirigées par les jeunes dans le domaine de la prévention de l’extrémisme violent en Europe et en Afrique. Ce phénomène, qui trouve sa source dans la violation des droits de l’Homme perpétrée sur un territoire donné, intéresse encore plus cette militante des droits de l’Homme d’autant plus que le CDFDH est axée sur la promotion et la protection des droits de l’Homme ainsi que sur l’accompagnement des défenseurs des droits de l’Homme.
Ayant toujours une ferme conviction sur l’important rôle de la femme dans la lutte pour une meilleure situation des droits de l’Homme pour la consolidation de la paix, cette formation du projet iDove lui a permis de booster ses compétences en technique d’animation et de planification de projet à l’endroit des groupes cibles dont elle a la responsabilité au CDFDH. « Ma participation à cette formation m’a permis de renforcer mes connaissances sur la prévention de l’extrémisme violent et de pouvoir, aujourd’hui, animer des formations sur cette thématique. Elle m’a également permis de familiariser avec de nouvelles approches adaptées à la formation des leaders religieux, des jeunes et des défenseurs des droits de l’Homme », explique Rose. Selon elle, plus il y aura d’acteurs pour éduquer les populations sur les droits de l’Homme ou défendre les droits de l’Homme, moins seront observées des actes d’extrémisme violent. La militante est motivée à s’investir de façon efficace dans l’accompagnement des acteurs des droits de l’Homme, surtout avec son projet portant sur « la lutte contre l’extrémisme violent en rapport avec le rôle de la femme dans la consolidation de la paix et la sécurité ».
Rose veut également se concentrer sur les questions du genre et particulièrement aux femmes défenseures qui ont du mal à s’afficher et à s’imposer en que DDH. Aux filles et femmes son message est clair : « c’est d’oser s’engager dans la promotion et la protection des droits de l’Homme. Tout comme on a besoin des femmes dans la politique, l’entreprenariat, le leadership, nous avons également besoin des femmes dans la protection des droits de l’Homme ». Elle encourage celles qui ont le désir de s’engager et ont des craintes à cause des défis et autres, de ne pas se décourager et précise que le CDFDH est disponible pour les accompagner ; le centre a, en effet, mis en place un programme spécial d’accompagnement des femmes défenseures des droits de l’Homme. Rose conclue en invitant ces femmes à se rapprocher du CDFDH qui se fera un plaisir de les accompagner dans leur engagement pour qu’ensemble, ils puissent relever les défis et contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’Homme au Togo.
Rose DEGBOE espère que son engagement sera une source de motivation pour d’autres femmes et filles courageuses et désireuses d’apporter aussi leur contribution pour repousser les barrières de la discrimination liée au genre.