Lomé : Des leaders religieux mis à contribution pour l’édification de la paix
![Featured Image](https://cdfdhtogo.org/wp-content/uploads/2020/09/IMG-20200919-WA0098.jpg)
Faire du dialogue interreligieux et interculturel un instrument de paix et de cohésion sociale, c’est l’un des objectifs qui a mobilisé une quarantaine de leaders religieux à une rencontre d’échanges et de partages de connaissance sous le thème « Prévenir les crises socio politique et l’extrémisme violent : responsabilités des leaders communautaire et interreligieux pour l’édification de la paix » tenue ce 19 septembre 2020 à Lomé.
Alors que la communauté internationale se préparait à célébrer, le 21 septembre, la journée internationale de la paix, au Togo, les leaders religieux n’ont pas hésité à apporter leur contribution pour l’édification de la paix.
Venus de diverses croyances notamment musulmane, chrétienne et traditionaliste, ces leaders religieux réunis pour la circonstance ont eu à insister sur le rôle d’éclaireur et d’éveilleur de conscience et d’opinion qui est les leurs au auprès de la population et surtout des jeunes. Loin d’être un point de discorde et cause de conflits, l’existence de plusieurs religions est une occasion pour nous de lutter ensemble contre ce fléau d’extrémisme violent. Le rôle de ces leaders est donc indissociable dans cette lutte.
« Nous sommes menacés par l’extrémisme violent, parce que rattaché à une religion d’une manière ou d’une autre qu’il soit islamique, chrétien ou traditionaliste, il est donc nécessaire d’associer ces leaders religieux à la lutte à travers le rôle qu’ils doivent jouer parce que quand ils parlent ça s’exécute » a confié Ibrahim ABOUBAKAR, Président du Centre Régional des Jeunes Lomé-Commune.
En considérant que le phénomène d’extrémisme violent est devenu le quotidien des pays voisins et le Togo n’a pas enregistré des cas, il urge que les leaders religieux puissent se rassembler et porter la même voix pour sa prévention car ce phénomène est plus qu’un défi de l’heure. « C’est un défi de l’heure et nous savons tous que l’extrémisme est présent un peu partout dans le monde. C’est une très bonne initiative de participer à cette rencontre qui appelle à la prévention de cet extrémisme. Tous les leaders religieux doivent se faire éducateurs d’une seule voix » souligne Mme Joëlle KOLANI-ATTIOPOU, pasteure et participante au dialogue.
Selon le père AFFOGNON, les leaders religieux ont une mission en ce qui concerne l’édification de la paix. « Notre mission à nous, c’est de former l’être de l’intérieur et donc sa conscience. Car l’être humain n’est véritablement humain que si son être intérieur a épousé et assimilé les valeurs et les déploie au quotidien dans sa relation avec les autres ses valeurs. Pour faire asseoir la cohésion sociale, il faut que nous nous acceptons comme étant des enfants du même père ». Que les leaders communautaires et religieux continuent de jouer leur rôle de formateur et d’éducateur et qu’ils aient plus d’outils à travers cette rencontre pour mieux accomplir leurs missions sont, entre autres, les résultats attendus après ce dialogue interculturel et Interreligieux.
« La synthèse de tout ce qui a été dit ici nous permettra de mener plus d’actions avec leaders religieux et communautaires. Il existe déjà certains cadres et nous verrons comment travailler ensemble, pour créer plus d’impact » a déclaré Godwin Kokou ETSE, Directeur Exécutif du Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH), centre initiateur de ce dialogue avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).