Les Droits de l’Homme : Concept abstrait ou réalité universelle ?
Ne stressez plus devant cette notion ! Les droits de l’Homme, ce n’est rien d’autre que votre vécu quotidien.
Encore appelés droits humains ou droits de la personne, c’est un concept tridimensionnelle : philosophique, juridique et politique, selon lequel tout personne, indépendamment de son identité raciale et ethnique ou de son appartenance religieuse, tout être humain possède des droits universels et inaliénables, quel que soit le droit positif en vigueur ou d’autres facteurs locaux.
Concrètement, c’est être libre de penser, d’exprimer ses idées et opinions, de se réunir dans le respect d’autrui, de choisir librement son destin. Nous avons tous droit à la vie et à la sécurité, à une éducation de notre choix et de qualité, d’être en bonne santé et d’avoir accès aux soins, de même qu’un traitement équitable à tous égards pour tous.
« La moindre injustice, où qu’elle soit commise, menace l’édifice tout entier » Martin Luther King
Les droits de l’Homme ont un caractère universaliste et égalitaire. Ils ne peuvent être édulcorés de quelconques particularités ayant trait à un type de régime, ou toute forme de supériorité d’un groupe par rapport à un autre. De ce fait, ils sont inscrits dans les textes premiers (constitutions…) de la plupart des nations du monde. Toutefois, il est à souligner que le droit à l’autodétermination de chaque Etat entrerait parfois en contradiction avec l’universalité des droits de l’Homme ; ce dernier relèverait plus de la morale que du juridique.
L’extension du concept des droits de l’Homme a conduit à identifier plusieurs « générations » de droits parmi lesquelles :
- Les droits civils et politiques (1ère génération): Les libertés individuelles consistent pour chaque individu « à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». On peut compter parmi ces dernières : la liberté physique, dont en premier lieu le droit à la vie, puis l’interdiction de l’esclavage, de la torture et des peines inhumaines ou dégradantes; les libertés familiales (liberté du mariage, filiation, et aujourd’hui vie privée) ; les libertés politiques (le droit de vote ; le droit de résistance à l’oppression ; le droit de réunion pacifique…
Ils sont caractérisés par le devoir « de ne pas faire de l’Etat » (L’Etat ne doit pas intervenir dans leur mise en œuvre)
- Les droits économiques et sociaux (2e génération) nécessitent l’intervention de l’État pour être mis en œuvre; l’individu est ici en mesure d’exiger de l’État une certaine action (Il est question de l’« obligation de faire de l’Etat »). Ce sont les droits relatifs à la dignité et au bien-être (éducation, santé, etc.). On peut citer : le droit au travail, à la sécurité sociale, à l’éducation, au logement…
- Les droits environnementaux (3e génération) : le droit au développement, le droit à la paix, le droit des peuples autochtones, le droit des minorités.
- Une quatrième génération, comprendrait, les droits spécifiques aux personnes reconnues comme vulnérables : les enfants, les personnes âgées et ou handicapées.
De par le monde, les hommes et les femmes ont deux grandes luttes à mener en matière de droit de l’Homme : la première est lutte pour la garantie. En effet, bien que ces droits aient été consacré par les principaux instruments internationaux, il faut qu’au niveau des Etats, des mesures soient prises pour renforcer le cadre légal et institutionnelle de protection. La seconde lutte est celle pour l’effectivité. Car, les principes ne servent à rien s’ils ne sont pas appliqués.
Pensez-vous finalement que nous puissions jouir pleinement de nos droits sans restriction ou l’effectivité des droits humains constituerait un mirage inaccessible ?