Le CDFDH impliqué dans la validation des lignes directrices contre les disparitions forcées en Afrique
Il est important de lutter contre les disparitions forcées de personnes en Afrique, une grave atteinte aux droits humains.
Une trentaine d’experts se sont retrouvés les 5 et 6 novembre dernier à Banjul, la capitale gambienne autour du sujet des disparitions forcées de personnes sur le continent noir.
Cet atelier est organisé par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et pilotée par le groupe de travail sur la peine de mort et les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraire et les disparitions forcées en Afrique. Il a pour objectif d’examiner, de finaliser et de valider les lignes directrices qui permettront aux Etats de veiller à la prévention et la protection de leur population contre les disparitions forcées.
« Les disparitions forcées, même si on en parle moins, continuent d’être pratiquées dans la plupart des pays d’Afrique. Ce qui est une violation des droits de l’Homme particulièrement les droits civils et politiques. Participer à cette rencontre est une opportunité pour nous de renforcer notre positionnement sur la thématique », explique Godwin ETSE, directeur exécutif du CDFDH, représentant cette organisation.
Durant deux jours, le contexte des disparitions forcées, ses principes généraux et leurs définitions ; les droits communément violés ; les obligations légales des Etats et autres parties prenantes dans la prévention et la protection contre ce crime… ont été passés en revue par les experts.
« L’atelier de validation a examiné et discuté du Projet de Lignes directrices avant quelles ne soient présentées à la Commission en vue de son adoption. Pour ainsi s’assurer qu’elles reflètent la problématique des disparitions forcées sur le continent dans sa globalité et qu’elles puissent ouvrir la voie vers la prise en charge et l’éradication de cette pratique en Afrique », stipule le communiqué final.
Des experts et membres des institutions des Nations Unies et d’autres organismes internationaux et régionaux spécialisés sur la question de disparitions forcées ; des représentants d’institutions nationales des droits humains ; des membres de l’équipe technique de rédaction; des organisations de la société civile ayant une expérience de travail avec les victimes de disparitions forcées et des universitaires ont pris part à cet atelier. Les uns en présentiel, les autres virtuellement.