Impact de la crise au Covid-19 sur la situation des droits de l’Homme au Togo : Le panel Watch inquiet
Au Togo, comme dans les autres pays, la crise au Covid-19 qui sévit actuellement affecte la quasi-totalité des domaines de l’activité et l’existence humaine. Le domaine des droits de l’Homme n’en est pas épargné.
Reçus, ce jeudi 23 Avril sur une radio de la place, Mme Michèle AGUEY, Secrétaire Générale du GF2D et Godwin ETSE, Directeur Exécutif du CDFDH, tous deux, membres du Panel Watch expriment leurs inquiétudes sur la situation.
Selon eux la Pandémie impose à l’Etat un certain nombre de mesures de riposte, et le fait de décréter un Etat d’urgence et un couvre-feu montre que les autorités ont pris conscience de l’urgence de la situation. Cependant, ces mesures, ne doivent pas devenir une opportunité pour violer davantage les droits fondamentaux. Et c’est malheureusement le constat qui se fait à ce jour.
Ainsi, estiment-ils que l’accompagnement de l’Etat aux ménages vulnérables n’est pas conséquent et ne saurait garantir aux populations de vivre dignement en ces moments ou les activités sont au ralenti. A propos du couvre-feu, « l’un des droits fondamentaux qui n’est pas respecté dans cette période c’est le droit à l’information des citoyens. Pourquoi le couvre-feu ? Qu’est-ce que le citoyen risque en bravant le couvre-feu ? Autant de question sur lesquelles il fallait communiquer afin d’obtenir l’adhésion des populations » soulignait Mme Michèle AGUEY.
Quant à Godwin ETSE, il n’arrive pas à s’expliquer la persistance des cas de violences de policière durant le couvre-feu, « cela ne donne pas une bonne image du pays, d’autant plus que le pays était il y a quelque moins devant le comité contre la torture (CAT) où justement l’on est revenu sur les cas d’usage excessif de la force », a-t-il laissé entendre.
Le Panel Watch, dans son rôle de veille de la mise en œuvre par l’Etat, des exigences internationales en matière des droits de l’Homme, a invité les autorités à prendre des mesures afin de mettre fin aux violations constaté durant cette période, afin « d’améliorer le quotidien des togolais ».