Face au Panel acte2 : Les élus locaux appelés à intégrer la protection des groupes vulnérables dans leur plan d’action de développement
L’insatisfaction des populations, un an après les élections locales, est plus que palpable et la frustration de plus en plus visible. Dans son rôle d’interpellation et de formulation de recommandations, l’acte2 du Face au Panel met les élus locaux devant leurs rôles et responsabilités dans la préservation de la cohésion sociale et la protection des groupes vulnérables.
Au cours de cette seconde session, les membres du Panel Watch et quelques acteurs de la société civile n’ont pas manqué de faire l’état des lieux de la situation actuelle de cette couche de la population qui subit le plus les conséquences de la Covid-19. Dans l’espoir d’une amélioration des conditions qui ouvriraient la voie au développement de leurs différentes localités, la pandémie du coronavirus met au défi les engagements pris par les élus locaux.
Désormais, ils doivent revoir leur copie et intégrer la situation des groupes vulnérables qui est devenu plus qu’une urgence. Pour Pascal Edoh AGBOVE, expert en décentralisation, on ne peut pas faire le développement en mettant de côté certains individus. Donc il faut une approche inclusive. « La priorité pour les élus locaux, c’est de faire en sorte que les groupes les plus vulnérables soient priorisé dans leur planification. C’est pour cette raison que cette rencontre est à saluer car elle vient à point nommé pour attirer l’attention des élus locaux qui sont en train d’élaborer leur plan de développement local ».
Si les élus locaux ont d’abord pour mission de créer des cadres et de mettre en place des services ou programmes à l’endroit des groupes vulnérables, M. AGBOVE évoque aussi l’implication des acteurs de la société civile, des entreprises et d’autres groupes organisés dans ces missions. « Les élus locaux sont des décideurs locaux mais ils doivent coopérer avec les autres acteurs qui animent la vie des collectivités. Et la société civile joue un rôle important. Et il faut un cadre de collaboration entre les élus locaux et ces autres acteurs qui animent la vie de la société » ajoute l’expert en décentralisation.
Ayant exacerbé la vulnérabilité des groupes les moins protégés de la société, la Covid-19 a fait ressortir des inégalités économiques et sociales criantes et des déficiences à différents niveaux. Les femmes, les enfants, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap sont, entre autres, les plus touchées par la crise.
Défendant la cause des personnes en situation de handicap, Clémence ALLOKPENOU, représentante de la Fédération Togolaise des Associations des Personnes Handicapés (FETAPH) insiste quant à elle sur l’intégration des besoins de ces personnes dans toutes les initiatives de développement au niveau des communes. « Il faut que les élus locaux tiennent compte des besoins spécifiques des personnes handicapées pour que dans la réalisation des actions, ces personnes en situation de handicap puissent pleinement en bénéficie et en jouir ».
La troisième session du Face au Panel mettra l’accent sur la stratégie à adopter, après cette crise sanitaire, pour valoriser le potentiel et garantir les droits des jeunes dans la définition des priorités des politiques de développement d’ici 25 ans.