Droits des enfants : le CDFDH à la Session du Comité Africain d’Experts pour les Droits et le Bien Être des Enfants
En Ethiopie, le Centre de Documentation et de Formation en Droits de l’Homme a activement pris part à la 23è session ordinaire des organisations de la société civile puis à la 42è session du comité des experts. Le CDFDH a pu constater les avancées et les défis en matière des droits des enfants au Togo, en Afrique de l’Ouest et en Afrique.
Les droits des enfants sont à l’honneur depuis le 1er Novembre 2023 à Addis-Abeba au siège de l’Union Africaine. En effet les experts du Comité africain des droits et bien-être des enfants sont réunis pour examiner différents rapports et adopter de nouvelles recommandations pour pousser les décideurs à améliorer les conditions des enfants sur le continent.
Des représentants des gouvernements, des experts des droits et du bien-être des enfants, des délégations des enfants ainsi des partenaires internationaux prennent part à ce rendez-vous qui doit s’achever le 17 Novembre 2023. Dans un appel à l’ouverture des travaux, les enfants africains ont incité spécifiquement les gouvernements à faire de la lutte contre les changements climatiques, un des leviers importants de leur politique en faveur des enfants. « Les changements climatiques nous affectent » ont déclaré les enfants. Aussi ont-ils recommandé aux gouvernements d’intégrer l’éducation climatique dans les programmes scolaires. Ils se sont d’ailleurs dits prêts à prendre part par exemple à des projets de reboisement ou de plantation d’arbres dans les cours de leurs écoles.
De l’Afrique du Nord à l’Afrique Australe, en passant par l’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est, les réalités des enfants sont relativement les mêmes. Ces réalités sont soit forgées par la pauvreté ou par les guerres ou tensions politico-religieuses. 53% des enfants africains vivent dans la pauvreté. Des milliers et des milliers d’autres vivent dans les rues. Ils sont victimes d’abus et de trafics divers. Des considérations culturelles ou traditionnelles affectent durablement un important pan de cette couche de la société africaine. L’exemple des mutilations génitales féminines a occupé une bonne part des déclarations des associations et acteurs du secteur. Ces derniers n’ont pas ménagé leurs efforts pour dénoncer les violences dont sont par ailleurs victimes les enfants dans le Sahel à cause du terrorisme ou dans les zones de conflits au Congo Démocratique ou au Soudan.
Pour montrer leur bonne foi à accompagner ce mouvement en faveur des droits et bien être des enfants, certains gouvernements dont les rapports sont attendus cette année ont dû s’exécuter. Le ministre béninois de la justice est venu rappeler les différentes initiatives en cours dans son pays pour améliorer les conditions des enfants. La Gambie et la Zambie ont fait de même
En Ethiopie, le Centre de Documentation et de Formation en Droits de l’Homme a activement pris part à la 23è session ordinaire des organisations de la société civile puis à la 42è session du comité des experts. Le CDFDH a pu constater les avancées et les défis en matière des droits des enfants au Togo.
Sur le registre des avancés, on peut citer entre autres la suppression des frais scolaires dans les écoles publiques ainsi que l’abandon des frais d’examens, le projet de cantines scolaires en cours ou encore la valorisation des prestations des meilleures élèves filles aux différents examens nationaux. Mais les défis restent nombreux et ont pour noms : les mutilations génitales féminines, les enfants de la rue, la mendicité en augmentation, les centres de soins peu inadaptés ou encore les écoles aux conditions précaires.
Le CDFDH entend continuer par sensibiliser l’opinion nationale sur des questions aussi sensibles que celles des droits et du bien-être des enfants et de plaider auprès des partenaires pour l’amélioration de ces droits.