Diane LOKOU : « Notre engagement doit contribuer à la réduction des inégalités dans la société »
Le non respect des droits humains est l’une des inégalités qui entravent le développement de la société. L’amélioration de cette situation nécessite un réel et sincère engagement de la part de tout un chacun. Une chose qu’a compris Diane LOKOU et s’est engagée.
A la suite d’une séance de formation à laquelle elle a participé dans le cadre de l’élaboration d’un rapport alternatif sur la lutte contre la torture, la lumière faite sur beaucoup de zones d’ombres a changé la vision de Diane. Travailler donc pour la promotion et de la défense des droits humains n’est plus un souci mais devenu pour elle une passion. « Le Togo devrait se présenter devant le comité et on nous apprenait en tant que membre des ONG à élaborer un rapport au niveau la société civile pour faire le contre-pied devant les instances internationales. J’ai découvert beaucoup d’inégalités au cours de cette formation et je m’étais demandé ce que je pouvais faire pour y remédier » explique Diane.
Juriste de formation, Mlle LOKOU n’a pas lésiné sur les moyens dans le but de se renforcer pour mener à bien ses missions. Des formations reçues avec Action pour la Promotion et le Développement Intégrale de la Femme (APRODIFE), l’ONG dans laquelle elle est animatrice et des ateliers de renforcements de capacités avec le Centre de Documentation et de Formation pour les Droits de l’Homme (CDFDH), structure qui l’accompagne à être bien aguerrie. Les actions et sensibilisations ont surtout boostées la motivation de Diane à pouvoir travailler pour faire changer les mentalités sur le terrain.
« Lors des sensibilisations communautaires, l’écoute faite aux femmes et enfants avec lesquels on travaille et qui subissent des inégalités dans les foyers et communautés donne envie de se battre pour elles et leur apporter des informations pour qu’elles puissent savoir quels sont leurs droits et devoirs en tant que femme et être humain » souligne la juriste.
Malgré les satisfactions obtenues lors des actions, l’animatrice communautaire estime qu’il reste encore du chemin à faire. « Il faut que le travail des DDH soit professionnel car nous sommes bien perçues par une catégorie de personne notamment celle qui vive des inégalités ou situations de pression et en même temps mal appréciées parce qu’on pose les questions qui sont difficile à poser et parfois au risque de nos vies » lance t-elle.
Selon Diane LOKOU, la défense des droits de l’Homme est une question de volonté et de passion à laquelle elle appelle les jeunes femmes à s’engager si elles sentent cette vocation. Elle invite également l’Etat togolais à prendre à bras le corps la situation d’équité, égalité et genre afin de passer à l’action pour l’application effective des textes et lois en faveur des femmes.