Une trentaine d’ONGs africaines dont le Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH) apportent leur soutien au prix Nobel de la paix 2018, menacé de mort par des bandes armées en République Démocratique du Congo (RDC).

Pour avoir publiquement dénoncé le massacre d’une vingtaine d’habitants de Kipupu, village du Sud-Kivu (RDC), la nuit du 16 au 17 juillet dernier, la vie du Docteur Denis Mukwege est menacé depuis quelques semaines.

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté les intimidations et menaces de mort qui ne sont donc plus seulement dirigées vers la personne [du Dr Mkwege] mais contre l’ensemble des acteurs qui se reconnaissent dans ce combat et contribuent à l’avènement d’un monde respectueux des droits de l’Homme et débarrassé des violences », peut-on lire dans une déclaration conjointe adressée à la commission de l’Union Africaine (UA) et à l’Organisation des Nations Unies (ONU), aux missions diplomatiques et aux autorités congolaises.

L’histoire semble se répéter car, il y a 10 ans, l’illustre défenseur des droits humains en RDC a été menacé de mort pour s’être prononcé sur les conclusions du projet « Mapping » réalisé par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH). Ce document a fait l’inventaire des plus graves violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises en RDC entre mars 1993 et juin 2003. Effarant !

« En prenant l’initiative de cette saisine des grandes instances africaines et mondiales pour la sauvegarde de la vie du Dr Mkwege, le CDFDH entend contribuer ainsi à la promotion et à la protection des défenseurs de droits humains sur le continent », a affirmé Godwin Etsè, le directeur exécutif du CDFDH.

Trouvez ici l’intégralité de la déclaration:
– Version française: Déclaration en soutien au Dr MKWEGE

– Version anglaise: Statement in support of Dr MKWEGE’s fight