Les membres du Pool ADDH réfléchissent avec les membres des communautés sur les obstacles que ces derniers rencontrent pour déposer des plaintes devant les juridictions et autres mécanismes de protection des droits humains en cas de violations.

Les membres du Pool ADDH réfléchissent avec les membres des communautés sur les obstacles que ces derniers rencontrent pour déposer des plaintes devant les juridictions et autres mécanismes de protection des droits humains en cas de violations.

Dans le but de professionnaliser le travail des défenseurs et apporter une assistance juridique aux victimes de violations et abus des droits humains, le Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH) en collaboration avec l’Institute for Humans Rights and Development in Africa (IHRDA) lançait en 2021 un Pool d’Avocats et de défenseurs des droits de l’homme (Pool ADDH-Togo). Ce dispositif, actif dans au moins cinq villes togolaises (Dapaong, Kara, Sokodé, Kpalimé, Lomé), s’engage activement dans l’identification, la collecte et la documentation des cas de violations des droits humains, la saisine de mécanismes de protection, et le plaidoyer entre autres.

Pour identifier avec les membres des communautés à la base les défis couramment rencontrés lors du dépôt de plaintes et de la poursuite en justice en matière de droits de l’homme, les membres du Pool ADDH dont principalement le CAJS basé à Kara, ont rencontré ces membres de communautés dans le cadre d’un atelier de réflexion d’une journée. Cet atelier a eu lieu le vendredi 22 mars 2024 à Kara. 

Les discussions ont porté sur la façon dont les individus peuvent signaler les abus aux autorités compétentes pour résoudre leurs litiges et trouver des solutions à leurs problèmes, tout en évitant de recourir à l’auto-justice. L’échange d’idées et d’expériences a permis aux participants de réfléchir ensemble à des solutions pratiques pour améliorer l’accès à la justice et garantir le respect des droits de l’homme au sein de la communauté.

Par ailleurs, elles ont porté sur différents sujets essentiels tels que l’introduction à la notion des droits humains, le monitoring des violations, le contentieux et les plaintes en cas d’abus. Il a été question d’identifier les éléments nécessaires pour monter un dossier de plainte et déposer une plainte efficacement en plus du fait que les participants ont réfléchi aux obstacles rencontrés lors du processus de litige et de plainte en matière de violation des droits humains.

“Notre but à travers cette activité était d’abords de comprendre les défis de nos communautés à la base pour mieux les assister mais aussi de sensibiliser les communautés à l’existence du Pool de défenseurs des droits humains, afin que, à l’avenir, en cas de problèmes liés aux violations des droits humains, elles puissent se tourner vers ces défenseurs pour signaler les abus subis et obtenir une assistance pour saisir les  autorités compétentes et les mécanismes adéquats.” confie Esso-Dong Divin Aymard KONGAH, Directeur Exécutif du CDFDH et Coordonnateur du Pool ADDH Togo. 

Cette rencontre renforce la collaboration entre les défenseurs des droits humains et les communautés locales, afin d’assurer une plus grande efficacité dans la protection et la promotion des droits de l’homme. 

En définitive cela contribue au renforcement de la cohésion sociale et à la prévention des conflits.