Médias publics: Quasi blackout pour les OSC et l’opposition au Togo
Les médias publics sont difficiles d’accès au Togo pour certaines tendances sociopolitiques, selon un rapport du CDFDH.
Le Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH), Alternative Leadership Group (ALG) et le Centre de Recherche et de Sondage d’Opinions (CROP) partenaire national d’Afrobaromètre ont présenté, le 27 juin dernier lors d’une conférence de presse, les conclusions de l’étude réalisée dans le cadre du projet « Monitoring des médias publics ». Il en ressort une quasi absence des acteurs politiques de l’opposition sur les médias publics au profit des OSC.
En effet, 74% des acteurs des formations politiques et OSC enquêtées estiment que les médias publics n’offrent pas un accès équitable aux acteurs de la vie sociopolitique du pays. Seulement 11% affirment le contraire. Au même moment, 52% de ces acteurs pensent que les médias publics n’assurent pas un accès équitable à leurs antennes en ce qui concerne les émissions politiques (notamment les débats politiques contradictoires) contre 44% pour les émissions d’information et 20% pour les autres émissions.
Selon eux, l’autocensure et la censure des autorités du pays sont les deux principales difficultés qui empêchent ou limitent les médias publics dans leurs efforts d’assurer un accès équitable aux différentes tendances politiques et sociales.
« Ce rapport est un travail scientifique reflétant les réalités du secteur médiatique », a reconnu Robert TREVO, représentant de la Primature.
Les participants à ce point de presse ont pu échanger et débattre des facteurs des inégalités révélés par le document et des mesures à prendre pour y remédier. Les débats ont été essentiellement animés par un panel composé de Moussou BOUKARI, secrétaire général de l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), Joachim AGBETIM, journaliste à Radio Victoire FM et Thomas KOUMOU, économiste représentant la société civile.
Le « Monitoring des Médis Publics » s’est déroulé du 1er Septembre 2017 au 4 Mars 2018.
«Avec cette étude, nous avons vérifié l’existence d’un problème, mesurer son ampleur et proposer des actions pour y remédier. Nous espérons que ce rapport permettra aux différents acteurs du secteur médiatique d’œuvrer en faveur d’un accès équitable aux médias publics », a conclu Godwin ETSE, coordonnateur de programmes du CDFDH.
Le rapport est disponible en version numérique sur le site www.cdfdh.org