68ème session ordinaire de la CADHP : Le CDFDH s’est prononcé sur la situation des droits de l’Homme au Togo
Le Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH), à travers Godwin ETSE, son Directeur Exécutif, a présenté une déclaration à la 68ème session ordinaire de la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP).
L’occasion était pour le CDFDH de partager avec les premiers responsables de la CADHP, les honorables commissaires, ainsi qu’avec les délégués ses préoccupations sur la situation des droits de l’homme au Togo.
Au cours de son intervention, Godwin ETSE a notamment souligné les restrictions de l’espace civique plus spécifiquement une restriction des libertés d’association et d’expression.
Selon la déclaration, il est à déplorer « l’accroissement préoccupant » de cette restriction depuis Septembre 2020. Aussi le CDFDH s’inquiète du retard du système judiciaire en ce qui concerne les poursuites à l’encontre des agents des forces de l’ordre et de sécurité auteurs d’atteinte à la vie et à l’intégrité physique, durant la crise sanitaire, surtout la période de couvre feu.
Devenant de plus en plus un sujet qui préoccupe tous les togolais, la question de la protection des données personnelles a été également objet de discussion au cours de la rencontre. En effet, des articles publiés le 3 Aout 2020 par les journaux occidentaux ‘’Le Monde et The Guardian’’ révélaient à la suite d’une enquête que l’Etat togolais a utilisé un logiciel espion très sophistiqué dénommé « Pégasus » pour espionner et surveiller des opposants et leaders d’opinions.
Pour Mr ETSE, cette situation souligne la nécessité pour le gouvernement de poursuivre et d’accélérer le processus de réformes juridiques pour offrir aux citoyens une protection plus efficace des données personnelles des citoyens.
Le CDFDH a clôturé sa déclaration avec quelques recommandations formulées à l’endroit de la commission.