L’IHRDA et le CDFDH promeuvent l’application des instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme par les avocats
Le CDFDH veut amener les avocats et acteurs de la société civile togolaise à faire recours aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme dans leur assistance aux victimes de violations. Ceci par le biais d’un atelier qui se tient du 26 au 28 janvier à Lomé.
Organisé en partenariat avec l’Institute for Human Rights and Development in Africa (IHRDA) basé en Gambie, cette rencontre de trois jours mettra beaucoup plus l’accent sur la maitrise des mécanismes régionaux et internationaux de protection des droits de l’homme par les avocats et acteurs de la société civile.
L’objectif est d’encourager et mieux outiller les acteurs à savoir les avocats et acteurs de la société civile, pour qu’ils puissent tenir compte des mécanismes dans leurs différentes actions d’assistance juridique qu’ils apportent aux victimes de violations de droits de l’homme.
« Parce que les avocats et acteurs des OSC sont ceux vers qui viennent souvent les citoyens lorsqu’ils ont des soucis en matière juridique, nous avons jugé utile d’organiser cette formation à leurs endroits. Et nous allons beaucoup travailler sur les mécanismes de protection des droits de l’homme au niveau régional, au niveau africain et au niveau international » a déclaré Godwin ETSE, directeur du CDFDH.
Si les organisateurs tiennent beaucoup à la maitrise et à l’appropriation de ces mécanismes, c’est parce que ces praticiens du droit et acteurs des OSC partagent beaucoup plus leurs quotidiens avec les victimes de violations et d’abus à l’égard de la loi.
Pour Me Sylvain ATTOH-MESSAN, président du Panel Watch, il faut que les avocats reviennent aux fondamentaux de leurs profession, se rappellent des victimes d’abus et de violations des droits de l’homme afin de mieux les défendre.
« Les avocats, surtout africain, sont entrainés dans le tourbillon de la mondialisation et délaissent de plus en plus le champ de la liberté publique pour les réalités des affaires. Et c’est la démocratie et les droits de l’homme qui en souffrent parce qu’ils n’ont plus ces voix qui peuvent les porter et les revendiquer » a-t-il dénoncé.
Même si Me ATTOH-MESSAN reconnait que les affaires permettent aux avocats de vivre et de créer le développement dans le pays, il invite ses paires à ne pas uniquement se concentrer sur les affaires. « Les affaires sont les affaires mais il faut aussi se rappeler des victimes d’abus et de violations des droits de l’homme. Il faut que quelqu’un puisse engager des procédures pour rappeler l’Etat à ses obligations ».
« Cette formation est un rendez-vous de donner et de recevoir, une occasion de partage d’expérience qui permettra à tous les participants d’acquérir quelque chose de nouveau » précise Eric BIZIMANA, Senior Legal Officer à l’IHRDA.