Martine LARBLI « La femme défenseure doit être mère et éducatrice des droits de l’Homme »
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La défense des droits de l’Homme, une mission difficile mais noble qui occupe une place importante dans le processus de développement de toute société. Peu importe leur secteur d’activité, nombreux sont aujourd’hui ces hommes et femmes qui sont passionnés par cet engagement d’être au service des autres pour que les droits de l’Homme soient respectés.
Cette passion que nourrit Martine LARBLI depuis sa toute petite enfance a été entretenue et maintenue jusqu’à son plein engagement aux côtés des sans voix de sa région. Le dévouement de la jeune femme l’a permis d’être sélectionnée pour une formation des paras juristes dans sa communauté en 2006. Malgré son occupation actuelle en tant que directrice d’une école à Dapaong, elle se voit plus apte à défendre les droits de l’Homme et surtout celui des plus brimés. Pour elle, on n’a pas besoin de faire le droit pour défendre les droits de l’Homme.
« J’ai eu plusieurs formations avec justice et paix, REFED/S, GF2D, au niveau des équipes enseignantes du Togo, la CNSC, Peace Corp et sans oublier le CDFDH qui me soutient depuis un temps. Avec tous ces documents, articles et conventions je me forme en les lisant » explique Mme LARBLI
Cette nouvelle identité de femme défenseure que s’est forgée Martine exige d’elle beaucoup de sacrifice et d’effort mais suscite également respect et admiration auprès de son entourage et collègues de travail. Elle est souvent sollicitée pour résoudre des différents liés aux non respect des droits et anime par les mêmes occasions des panels de discussions axés sur les thématiques de droits de l’Homme.
« Je sensibilise mes collègues à l’école et pendant les week-ends et congés, j’anime les thèmes avec les groupements selon les besoins. Les dimanches après la messe, on échange sur des thématiques et pour l’écoute et conseil, les gens viennent à la maison » ajoute t-elle.
La femme étant assignée à de multiples tâches, Martine voit autrement le rôle que jouerait la femme en général et femme défenseure en particulier pour une meilleure situation des droits de l’Homme au Togo et dans le monde. Pour elle, la femme engagée pour la défense des droits de l’Homme doit être « mère, éducatrice, travailleuse, juge, et surtout veilleuse de droit de l’Homme». Dans sa lutte pour garantir l’effectivité de l’accès à l’éducation et à la santé dans sa communauté, elle a su venir en aide aux orphelins et enfants en difficulté.
Rappelons que Martine LARBLI fait parti du pool des femmes défenseures que le Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH) accompagne dans sa mission conformément à son mandat.