Le CDFDH présent à la 67ème session ordinaire de lutte contre la torture
Le passage du Togo devant le comité contre la torture a été effectif ce 26 Juillet 2019 à Genève. Cet examen au cours duquel le Togo est censé présenter le rapport sur la mise en œuvre des dernières recommandations formulées à son endroit lors du dernier passage, a été marqué par les présences du Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH) et de deux membres du Panel Watch.
La présence du Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme à la convention contre la torture, est le fruit d’un engagement reconnu en faveur des droits de l’Homme mais aussi de son implication dans l’élaboration du rapport alternatif sur la lutte contre la torture présentée par la société civile. Une démarche participative suivie de bout en bout avec les autres organisations de la société depuis la collecte des données, jusqu’à la validation du rapport en passant par son élaboration. « Ce cadre représente une opportunité unique pour le CDFDH de souligner les défis en matière de lutte contre la torture au Togo et de proposer au comité de formuler un certain nombre de recommandations à l’endroit du Togo pour que cette pratique puisse cesser ou que des mesures soient prises afin que cette pratique soit combattue », a estimé le juriste Philipe PLAGBE qui travaille sur la question au CDFDH.
Cet examen représente par ailleurs une tribune pour les défenseurs qui œuvrent au quotidien pour la promotion et la protection des droits de l’Homme à l’instar du Panel Watch, une plateforme mise en place par le Centre et qui regroupe un certain nombre d’experts indépendants, avec pour mission de suivre la situation des droits de l’Homme dans le pays et de faire des recommandations. « Le Panel Watch bénéficie d’une tribune pour faire du plaidoyer après avoir contribuer à l’élaboration et la soumission du rapport alternatif. Ceci permet aussi de se familiariser avec les mécanismes des standards internationaux. C’est aussi une question de crédibilité, de visibilité et d’impact des actions du Panel au niveau national » explique Syril AGBLEGOE, chercheur au CDFDH et responsable du secrétariat du Panel Watch.
Plusieurs dossiers liés aux cas de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ont été évoqués par le comité contre la torture qui a épinglé le Togo, entre autres, sur le rôle et la fonction du service central de recherche et d’investigation criminelle (SCRIC), sur les clarifications concernant des cas d’interpellation et d’interrogatoires des personnes arrêtées lors des manifestations publiques et des plaintes pour torture devant la justice en 2018.
Le rapport de l’Etat togolais, présenté par Christian TRIMUA, ministre en charge des droits de l’Homme, fait observer quelques avancées notamment en ce qui concerne le cadre juridique et institutionnel de lutte contre la torture et les mesures nationales d’application de la convention.